Je me suis formé à la psychothérapie et à la relation d’aide dans l’Approche centrée sur la personne à l’IFRDP.
Une longue psychothérapie personnelle dans deux approches différentes et la rencontre des travaux de Carl Rogers m’ont conduit ensuite à me former, à partir de 2015, à cette approche thérapeutique, à la fois politique et spirituelle. Elle me permet de comprendre de l’intérieur les freins et difficultés que rencontrent les personnes que j’accompagne aujourd’hui en psychothérapie. Elle m’a aussi appris qu’il est possible de changer sans se perdre de vue, d’être en contact avec des dimensions plus vastes et profondes de soi-même.
La formation, expérientielle et théorique, dure généralement cinq ans. Je l’ai pour ma part construite en huit années. À partir de ma pratique, débutée en 2019, mon mémoire de certification à la psychothérapie, soutenu publiquement en juin 2023 devant un jury de professionnels, portait sur la confiance dans la relation thérapeutique. Ce travail examinait au passage la nature politique du choix de la confiance, à l’opposé du contrôle et de l’interprétation, dans les domaines de l’enseignement, du médicosocial et de la psychothérapie.
Je suis aujourd’hui très sensible à la dimension politique ou sociale des difficultés que traversent les personnes que je rencontre. Ce qui nous accable ou nous empêche n’est pas détaché des conditions de notre existence collective : organisation maltraitante du travail, enseignement de la docilité, destruction du vivant, décalage entre les mots et les choses, affirmation de valeurs souvent désincarnées, marketing du conditionnement, rapports de domination – manifestations d’une violence sociale qui retombe ensuite sur les personnes.
Dans cette perspective, je m’attache à créer avec vous des conditions de liberté, de confiance et de positionnement existentiel au cours d’entretiens de psychothérapie.
« Dans ma pratique, je ne parviens plus à distinguer clairement les névroses du self des névroses du monde »
James Hillman, City and Soul, chapitre 3, Anima Mundi: The Return of the Soul to the World (1982), Spring publications, 2018, p. 28
Engagement bénévole
En parallèle à mon métier d’enseignant de communication, que j’exerce à l’université depuis plus de vingt ans en tant qu’agrégé de lettres, j’ai assuré pendant quatre ans, de 2018 à 2022, des permanences bénévoles dans un CAARUD, espace de premier accueil pour consommateurs et consommatrices de drogues, légales ou non. Depuis 2021, j’assure des temps d’écoute réguliers dans une Maison relais pour le développement de l’autonomie de personnes en situation de précarité sociale ou psychique.
Formation continue
Ma pratique est régulièrement supervisée par une psychothérapeute spécialisée et bénéficie en parallèle d’échanges entre praticiens et praticiennes, dans le cadre d’une analyse de nos pratiques professionnelles. Je continue de surcroît à développer mes capacités d’accompagnement par une psychothérapie régulière et des formations annuelles. Ma pratique répond de ce fait au code déontologique de la FF2P et de l’AFP-ACP, organisations professionnelles nationales, dont je suis adhérent.
J’ai complété en 2020-21 la formation dispensée par Lucien Tenenbaum à l’IFRDP par des modules en psychopathologie à l’Université de Paris 5.
J’ai suivi pendant 9 mois, en 2022-2023, un weekend par mois, le stage de psycho-énergétique, Grandir sur son chemin d’âme (7e édition) de Françoise Bonnal, qui alterne et mixe plusieurs approches pour inviter à revisiter son parcours de vie (blessures, appuis et freins) de la naissance à la mort en suspens : psychologie du développement, pratiques d’ancrage spirituel et corporel, ateliers énergétiques de l’École Brennan, initiation à des voyages chamaniques, aux constellations familiales. C’est une expérience nourrissante et fabuleuse, déstabilisante parfois, à la lisière du sensoriel, de l’extra-sensoriel et de la norme rationnelle.
… faire preuve d’empathie suppose d’entreprendre un voyage vers une destination incertaine (…). L’intérêt et le défi d’un tel voyage résident dans ce que l’on ne connaît pas ou dans ce que l’on ne comprend pas encore. L’empathie est l’art de ne pas savoir. C’est l’art d’être curieux et ouvert à la surprise, « tenu en éveil par une énigme » (E. Levinas).
Peter F. Schmid, La compréhension ou L’art de ne pas savoir, in Empathy, édités par Sheila Haugh et Tony Merry, PCCS Books, 2001, p. 61