« Au fil des années, j’ai pu constater de plus en plus clairement que le processus de changement chez la personne écoutée est le pendant des attitudes du thérapeute.
Quand la personne perçoit que le thérapeute l’écoute sans la juger, cette personne devient à son tour capable de s’écouter elle-même avec bienveillance – d’écouter et d’accepter la colère, la peur, la tendresse, le courage dont elle fait l’expérience pendant la séance. Quand cette personne perçoit l’importance et l’attention que le thérapeute accorde aux aspects mêmes les plus secrets ou les plus noirs de ce qu’elle exprime, la personne
fait l’expérience de son importance et de sa valeur. Quand le thérapeute est authentique et vrai, la personne écoutée s’autorise à tomber le masque pour vivre ce qui est véritablement présent en elle.
Carl Rogers, On Personal Power (1978), Robinson, 2016, pp. 11-12 (Édition française, aujourd’hui indisponible, Un manifeste personnaliste, Dunod, 1979)

Mes analyses, on s’en sera rendu compte, vont de pair avec la conviction que l’homme, quand il jouit d’une véritable liberté, est un être positif et digne de confiance, conclusion à laquelle me conduisent inéluctablement vingt-cinq ans d’expérience psycho-thérapeutique.
Carl Rogers, On Becoming a Person (1961) – référence à retrouver.
Je ne voudrais pas être mal compris. Je ne crois pas avoir une vue naïvement optimiste de la nature humaine. Je suis tout à fait conscient que, par besoin de se défendre contre des peurs internes, l’individu peut en arriver à se comporter de façon incroyablement cruelle, terriblement destructrice, immature, régressive, antisociale et nuisible. Il n’en reste pas moins que le travail que je fais avec de tels individus, la recherche et la découverte des
tendances très positivement orientées qui existent chez eux comme chez nous tous, au niveau le plus profond, constituent un des aspects les plus réconfortants et les plus vivifiants de mon expérience.
Carl Rogers, Le développement de la personne (1961), Dunod, 2005, p. 23.

